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Chronologie de la Palestine (1947-2012)

27/07/2013 16:28

Chronologie de la Palestine (1947-2012)

Les dates-clés de la Palestine depuis le plan de partage de l'ONU en 1947.

29 novembre 1947 : l'ONU adopte un plan de partage de la Palestine en deux Etats indépendants, un juif et un arabe. Jérusalem est placé sous régime international.

14 mai 1948 : à la fin du mandat britannique sur la Palestine, David Ben Gourion, président du Conseil national juif, proclame l'indépendance de l'Etat d'Israël. Le 15, éclate la première guerre israélo-arabe, les pays arabes refusant le plan de partage. Début de l'exode des Palestiniens. Les combats prennent fin en 1949 avec les accords de Rhodes fixant une ligne de démarcation qui demeurera jusqu'en 1967.

24 avril 1950 : la Cisjordanie est annexée par le roi Abdallah de Jordanie. L'Egypte contrôle la bande de Gaza.

Octobre-novembre 1956 : après la nationalisation du canal de Suez par le président égyptien Nasser, la seconde guerre israélo-arabe est déclenchée. A la fin de 1956, les Israéliens commencent à évacuer le Sinaï. Israël retrouve ses frontières de 1949.

Octobre 1959 : premier congrès du Fatah, créé au Koweït.

28 mai 1964 : création de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), présidée par Ahmed Choukeiry.

5/10 juin 1967 : Israël déclenche la troisième guerre israélo-arabe dite des "Six jours", et occupe le Sinaï, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau du Golan.

22 novembre 1967 : le Conseil de Sécurité de l'ONU adopte à l'unanimité la résolution 242 qui prévoit l'évacuation " des " (ou " de ", selon la version anglaise) territoires occupés, en échange de la reconnaissance mutuelle de tous les Etats du Proche-Orient.

Février 1969 : Yasser Arafat est élu président du Comité exécutif de l'OLP.

1969-1970 : une crise oppose, au Liban et en Jordanie, l'OLP aux gouvernements en place qui n'acceptent pas une présence palestinienne jugée envahissante.

17 septembre 1970 : l'armée jordanienne liquide les forces combattantes palestiniennes après la destruction de 3 avions de ligne occidentaux sur le territoire jordanien. les combats entre armée jordanienne et fedayins palestiniens font des milliers de victimes civiles palestiniennes ("Septembre noir").

5 septembre 1972 : un commando palestinien tue onze membres de la délégation israélienne aux Jeux olympiques de Munich.

6/25 octobre 1973 : quatrième guerre israélo-arabe dite "guerre de Kippour" ; l'armée égyptienne pénètre dans le Sinaï occupé mais doit se retirer.

22 octobre 1973 : le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 338 qui appelle à un cessez-le-feu et à des négociations.

28 novembre 1973 : la Ligue arabe reconnait l'OLP en tant que seul représentant du peuple palestinien.

13 novembre 1974 : discours de Yasser Arafat à l'ONU. Le 22, l'Assemblée générale de l'ONU reconnaît le droit des Palestiniens "à la souveraineté et à l'indépendance nationale".

13 avril 1976 : élections municipales en Cisjordanie et à Gaza occupés. Les candidats proches de l'OLP remportent 80% des sièges.

13 juin 1980 : le Conseil européen adopte une résolution affirmant que le "peuple palestinien doit exercer son droit à l'autodétermination" et que "l'OLP doit être associée à toute négociation".

1980 : naissance du Djihad islamique, scission des Frères musulmans, qui se cantonnent à l'action sociale.

Mars-avril 1982 : insurrection palestinienne dans les territoires occupés. Les maires élus sont destitués.

6 juin 1982 : l'armée israélienne envahit le Liban -opération "Paix en Galilée"- et chasse de Beyrouth les organisations palestiniennes, dont l'OLP.

17-18 septembre 1982 : assassinat à Beyrouth du président libanais Bechir Gemayel. Les Israéliens entrent à Beyrouth-Ouest. Massacre de civils par les milices chrétiennes dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila, avec la complicité passive de Tsahal, l'armée israélienne.

1er octobre 1985 : un raid de l'aviation israélienne contre le quartier général de l'OLP à Tunis fait 70 morts.

6 août 1986 : le Parlement israélien vote une loi interdisant tout contact avec des dirigeants de l'OLP.

7 décembre 1987 : début de l'Intifada (soulèvement en arabe), également appelée "guerre des pierres" dans les territoires occupés.

9 décembre 1987 : création du Hamas (mouvement de la résistance islamique) par la société des Frères musulmans.

15 novembre 1988 : à Alger, le Conseil national palestinien (CNP, parlement en exil), proclame l'Etat palestinien indépendant et accepte les résolutions 242 et 338 de l'ONU, reconnaissant ainsi implicitement l'existence d'Israël. En décembre, devant l'ONU à Genève, Yasser Arafat, chef de l'OLP, reconnaît le droit d'Israël à vivre "en paix", et déclare renoncer totalement au terrorisme.

1989

2 mai : en France, Yasser Arafat est reçu pour la première fois à l'Elysée par François Mitterrand.

2 janvier : Ezer Weizman, ministre des Sciences (et futur chef de l'Etat israélien) est limogé pour avoir rencontré un membre de l'OLP.

1991

12 mars : le secrétaire d'Etat américain James Baker rencontre pour la première fois des personnalités palestiniennes des territoires occupés.

30 octobre : ouverture à Madrid (Espagne) d'une conférence de paix. Israéliens, Palestiniens -des territoires occupés, et non de l'OLP- , Jordaniens et Syriens se rencontrent sous le co-parrainage de George Bush (père) et de Mikhaïl Gorbatchev.

1992

14 janvier : les Palestiniens remettent à la délégation israélienne leur projet d'autonomie dans les territoires occupés.

27 avril : une session de pourparlers se déroule pour la première fois en présence d'observateurs de l'OLP à Washington

16 décembre : à la suite de l'assassinat d'un soldat israélien par le Hamas, Ie gouvernement expulse plus de 400 islamistes palestiniens au Sud-Liban.

1993

19 janvier : le Parlement israélien abroge la loi interdisant les contacts avec l'OLP.

Juillet-août : des rumeurs font état de contacts secrets entre Israël et l'OLP.

13 septembre : Israël et l'OLP signent à Washington un accord de principe ("Oslo I") sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans. Le Premier ministre israélien Itzhak Rabin et Yasser Arafat échangent une poignée de main historique.

1994

25 février : un extrémiste juif, le docteur Baruch Goldstein, massacre 29 Palestiniens en prière au Caveau des patriarches à Hébron.

4 mai : accord du Caire sur l'autonomie de la bande de Gaza et de la ville de Jéricho (Cisjordanie). L'Autorité palestinienne s'installe dans les zones nouvellement autonomes.

1er juillet : retour de Yasser Arafat à Gaza.

1995

28 septembre : Israël et l'OLP signent à Washington l'accord négocié à Taba ("Oslo II") étendant l'autonomie en Cisjordanie et prévoyant une série de retraits israéliens par étapes.

Fin 1995 : Israël se retire de six villes de Cisjordanie qui deviennent autonomes.

1996

20 janvier : Yasser Arafat est élu président de l'Autorité palestinienne et ses partisans remportent les 2/3 des 80 sièges du Conseil législatif.

24 avril : le CNP (parlement palestinien en exil), réuni pour la première fois en Palestine, élimine de sa charte les articles mettant en cause le droit à l'existence de l'Etat d'Israël.

29 mai : les Israéliens élisent comme Premier ministre Benyamin Netanyahu, chef de la droite nationaliste, opposé aux accords d'Oslo.

24 septembre : l'ouverture par Israël d'un tunnel sous l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem provoque de violents affrontements entre l'armée israélienne et des manifestants palestiniens, qui font plus de 70 morts.

1997

15 janvier : Netanyahu et Arafat concluent un accord sur un retrait partiel israélien de la ville d'Hébron en Cisjordanie.

7 mars : l'annonce unilatérale par Israël d'un retrait de 9 % de la Cisjordanie (les Palestiniens réclament 30%) provoque une nouvelle crise.

18 Mars : Israël met en chantier une nouvelle colonie juive à Abou Ghneim (Har Homa) près de Bethléem, dans la partie occupée de Jérusalem-Est, ce qui enlise un peu plus le processus de paix.

30 novembre : Israël accepte le principe de retrait limité de Cisjordanie (sans en fixer l'ampleur ni la date), assorti de conditions draconiennes. La presse israélienne parle de 6 à 8% de territoires évacués.

1998

14 janvier : Israël annonce qu'il gardera sous son contrôle de larges parties de la Cisjordanie, même en cas d'accord de paix avec les Palestiniens.

21 juin : en dépit des critiques des Etats-Unis et de l'Union européenne, le gouvernement israélien décide la création d'une super-municipalité de Jérusalem qui englobe plusieurs colonies de Cisjordanie, et double ainsi de volume.

23 octobre : Arafat et Netanyahu signent à Wye Plantation (Etats-Unis) un accord destiné à sortir le processus de paix de l'impasse : Israël transfèrera à l'administration palestinienne, en trois étapes, 13% supplémentaires du territoire de la Cisjordanie encore sous son contrôle.

Décembre : Bill Clinton est le premier président américain reçu en visite officielle par un Etat Palestinien virtuel. Inauguration de l'aéroport de Gaza, sous contrôle israélien.

1999

17 mai : les Israéliens élisent Ehud Barak (travailliste) au poste de Premier ministre.

4 septembre : signature, à Charm-el-Cheikh (Egypte), d'un accord fixant les dates des retraits israéliens de Cisjordanie, afin de relancer le processus de paix moribond.

2000

13 février : nouveau retard dans les négociations ; les deux parties ne parviennent pas à signer un accord-cadre définissant les grandes lignes d'un règlement final, conformément au mémorandum signé à Charm-el-Cheikh en septembre 1999.

21 mars : avec un nouveau retrait de l'armée israélienne de 6,1% de Cisjordanie, l'Autorité palestinienne contrôle désormais, partiellement ou totalement, 40 % du territoire.

15 mai : le parlement israélien vote le transfert à l'autorité palestinienne de 3 localités proches de Jérusalem, dont Abou Dis, souvent présentée comme le siège de la capitale d'un futur Etat palestinien.

11-25 juillet : échec du sommet israélo-palestinien de Camp David. Aucun accord n'est conclu entre les deux parties.

28 septembre : la visite du chef du Likoud, Ariel Sharon, sur l'Esplanade des Mosquées (Jérusalem-est), troisième lieu saint de l'islam, provoque de violentes émeutes en Israël et dans les territoires palestiniens, faisant plus de 90 victimes. C'est le début de la deuxième Intifada (2000-2005).

2001

29 janvier : Israël et les Palestiniens annoncent avoir réalisé de sérieux progrès dans les négociations de Taba. Ehud Barak décide de les ajourner jusqu'à l'élection du chef du gouvernement le 6 février, estimant impossible un accord avant cette date.

6 Février : Ariel Sharon est élu premier ministre en Israël avec une avance de 25 points sur Ehud Barak.

4 décembre : Israël lance des raids d'ume ampleur sans précédent dans les territoires palestiniens. Yasser Arafat, déclaré "hors-jeu" par Ariel Sharon, ne peut plus sortir de Ramallah, encerclée par Tsahal.

2002

29 mars : l'état hébreu lance une offensive dans les territoires occupés baptisée "rempart défensif". La Mouqataa, le quartier général d'Arafat à Ramallah, est partiellement détruit et le leader palestinien est coupé du monde.

15 avril : Marwan Barghouti, le chef du Fatah en Cisjordanie, est capturé par l'armée israélienne.

2003

14 février : cédant aux pressions internationales pour des réformes au sein de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat donne son accord à la nomination d'un Premier ministre.

19 mars : Yasser Arafat propose de nommer Mahmoud Abbas, un pragmatique notoire, au poste de Premier ministre.

29 avril : Mahmoud Abbas et son cabinet reçoivent l'investiture du parlement palestinien Son investiture lève le dernier obstacle à la publication de la "feuille de route", plan de paix international prévoyant la création d'un Etat palestinien d'ici à 2005.

29 juin: Mahmoud Abbas obtient du Hamas, du Jihad islamique puis du Fatah, une trêve temporaire des attaques anti-israéliennes.

20 août: au lendemain d'un attentat suicide qui fait 21 morts et une centaine de blessés à Jérusalem-ouest, Mahmoud Abbas rompt les contacts avec les groupes du Hamas et du Jihad islamique.

25 août: à l'insu du premier ministre, Yasser Arafat nomme l'ancien chef de la Sécurité préventive en Cisjordanie, Jibril Rajoub, au poste de conseiller aux affaires de sécurité.

6 septembre: Mahmoud Abbas annonce sa démission au Parlement palestinien, invoquant des obstacles intérieurs, israéliens et américains à son action.

7 septembre: Yasser Arafat offre au président du parlement, Ahmed Qoreï, le poste de premier ministre.

5 octobre: Yasser Arafat décrète l'état d'urgence dans les territoires, au lendemain d'un attentat suicide en Israël qui a tué 20 personnes.

 

2004

2 février: Ariel Sharon annonce son intention de démanteler toutes les colonies de la bande de Gaza (regroupant un total de 7 500 habitants).

22 mars: Cheikh Yassine, le fondateur du Hamas, est assassiné lors d'un raid israélien devant une mosquée de Gaza.

17 avril: le nouveau chef du Hamas, Abdelaziz al-Rantissi, est tué par un raid aérien israélien à Gaza.

6 juin: le cabinet israélien adopte le principe d'un retrait échelonné de la bande de Gaza, qui devrait être terminé à la fin de l'année 2005.

13 juillet: l'envoyé spécial de l'ONU dans les territoires palestiniens, Terje Roed-Larsen, adresse de vives critiques à Yasser Arafat, estimant que la situation dans les territoires "tourne progressivement au chaos".

16 juillet : une série de rapts est organisée dans les territoires par des groupes armés qui entendent protester contre la corruption de l'Autorité palestinienne.

17 juillet : Yasser Arafat annonce une refonte des services de sécurité, après qu'Ahmed Qoreï a proclamé son intention de démissionner. Le Raïs nomme à la tête du service de sécurité générale son neveu, Moussa Arafat. La nomination de ce dernier, soupçonné de corruption, entraîne de violentes manifestations. Il est rétrogradé quelques jours plus tard.

29 octobre : Yasser Arafat, 75 ans, dont l'état de santé s'est dégradé subitement, est hospitalisé en France.

11 novembre: mort de Yasser Arafat à Paris. Sa dépouille est inhumée à Ramallah le lendemain, après des funérailles au Caire.

14 novembre : Mahmoud Abbas est choisi par le Fatah comme candidat officiel pour les élections présidentielles palestiniennes qui se tiendront le 9 janvier 2005.

16 novembre: le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Mahmoud Zahar, annonce que son mouvement boycottera l'élection présidentielle de janvier.

2005

9 janvier: Mahmoud Abbas, est élu à la tête de l'autorité palestinienne avec 62,5% des suffrages.

15 janvier: prestation de serment de Mahmoud Abbas. Ahmad Qoreï est reconduit à la tête du gouvernement.

27 janvier: élections municipales partielles dans la bande de Gaza ; le Hamas sort grand vainqueur.

8 février: sommet Abbas-Sharon à Charm-el-Cheikh (Egypte); ils proclament la fin des violences entre Israéliens et Palestiniens.

12 mars: le Hamas annonce sa participation aux élections législatives, prévues en juillet (puis reportées en janvier 2006).

5 mai: nouvelle série d'élections municipales partielles, à Gaza et en Cisjordanie. Le Hamas s'impose dans les grandes villes.

22 août: fin de l'évacuation des colons israéliens de Gaza.

12 septembre: retrait des derniers soldats israéliens de la bande de Gaza. Les forces de l'ordre palestiniennes entrent dans les 21 colonies démantelées.

29 septembre: le Fatah remporte l'emporte largement lors de municipales partielles en Cisjordanie.

25 novembre: réouverture du terminal de Rafah, poste frontière entre Gaza et l'Egypte, sous le contrôle conjoint des Palestiniens et d'observateurs européens.

Décembre

14: un groupe de jeunes dirigeants du Fatah crée une liste concurrente en vue des législatives pour protester contre la main mise de la vieille garde sur le parti.

15: le Hamas devance largement le Fatah dans les principales villes de Cisjordanie à l'occasion d'élections municipales partielles.

28: mettant fin à ses divisions, le Fatah inscrit une liste unifiée pour les législatives. La liste, dirigée par Marwan Barghouti, toujours emprisonné, fait la part belle à la jeune garde du parti.

2006

25 janvier: le Hamas remporte la majorité absolue aux élections législatives, avec 74 sièges sur les 132 que compte le Conseil législatif, contre 45 sièges pour le Fatah. Le premier ministre Ahmed Qoreï démissionne.

18 février: prestation de serment du nouveau parlement dominé par le Hamas ; le lendemain, le gouvernement israélien cesse de verser les taxes dues à l'Autorité palestinienne, correspondant au produit de la TVA et aux droits de douane prélevés sur les produits importés dans les territoires palestiniens et transitant par Israël.

21 février: un des responsables du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est chargé de former le gouvernement.

29 mars: le gouvernement du Hamas prête serment.

7 avril: l'Union européenne suspend son aide directe au gouvernement dirigé par le Hamas.

10 mai: des responsables palestiniens emprisonnés en Israël, dont Marouan Barghouti (Fatah) et le cheikh Abdel Halek Al-Natshé (Hamas), font des propositions pour sortir de la crise opposant le Fatah et le Hamas. Figurent notamment l'idée d'un gouvernement de coalition Fatah-Hamas, la fin des attaques en territoire israélien, et la création d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967.

19 mai : un porte-parole du Hamas est arrêté au point de passage de Rafah, à Gaza, cachant une somme d'environ 1 million de dollars. En raison du blocus financier imposé aux Palestiniens, les ministres du Hamas se feront à plusieurs reprises "transporteurs de fonds".

14 juin: Mahmoud Abbas et le premier ministre Ismaïl Haniyeh parviennent à un accord sur l'intégration d'une force paramilitaire du Hamas à la police, dont la plupart des membres sont fidèles au Fatah.

27 juin: le Hamas accepte de signer le document d'"entente nationale" reconnaissant implicitement l'existence d'Israël.

28 juin: début d'une vaste offensive terrestre et aérienne dans la bande de Gaza, surnommée "Pluies d'été". L'armée israélienne arrête huit ministres, des dizaines de députés et autres responsables du Hamas.

Fin juillet: 29 personnes sont tuées lors d'une incursion terrestre dans Gaza. L'offensive israélienne dans les territoires palestiniens est étendue à la Cisjordanie.

1er septembre: la communauté internationale s'engage à verser 500 millions de dollars d'aide aux Palestiniens, lors d'une réunion de donateurs à Stockholm. Les Territoires palestiniens traversent une grave crise financière depuis la suspension de l'aide internationale et le gel des droits de douane par Israël au printemps 2006.

1er octobre: affrontements sanglants entre milices du Hamas et du Fatah.

1er-8 novembre: une offensive terrestre et aérienne israélienne provoque la mort de près de 60 palestiniens.

14 décembre: le convoi du Premier ministre Ismaël Haniyeh est pris pour cible par des tirs en traversant la frontière entre l'Egypte et Gaza. Le Hamas accuse le Fatah. Des affrontements armés éclatent entre les partisans des deux mouvements. En neuf mois, les violences interpalestiniennes ont fait 320 morts.

2007

6 janvier: Mahmoud Abbas déclare hors-la-loi la "force exécutive", groupe paramilitaire de 5 000 hommes créé en avril 2006 par le ministère de l'intérieur que contrôle le Hamas.

8 février : le Hamas et le Fatah signent en Arabie saoudite un accord sur la formation d'un gouvernement d'union censé mettre un terme aux violences interpalestiniennes.

17 mars : reconduit dans ses fonctions, Ismaïl Haniyeh, forme un gouvernement d'union nationale avec le Fatah, comprenant des personnalités indépendantes aux ministères clés.

Mai-juin : nouveaux affrontements Hamas-Fatah dans la bande de Gaza.

14 juin : le Hamas met en déroute les combattants du Fatah et prend le contrôle de la totalité du territoire de Gaza. Mahmoud Abbas déclare l'état d'urgence, limoge le gouvernement d'union nationale et charge Salam Fayyad, ancien ministre des finances de former un cabinet d'urgence.

18 juin : l'Union européenne, suivie par les États-Unis, décide de rétablir son aide financière directe à l'Autorité palestinienne et de normaliser avec elle ses relations, suspendues en mars 2006, après la victoire électorale du Hamas.

28 octobre : Israël impose des sanctions économiques à la Bande de Gaza décrétée "entité ennemie".

26-28 novembre : conférence internationale à Annapolis (Etats-Unis). Ehud Olmert et Mahmoud Abbas s'engagent à conclure un traité de paix avant la fin 2008.

2008

Février-mars : offensive de l'armée israélienne contre la Bande de Gaza pour tenter de mettre fin aux tirs de roquettes depuis la Bande de Gaza. Elle provoque la mort de près de 130 Palestiniens, sans pour autant mettre fin aux tirs du Hamas.

19 juin : après des mois de médiation égyptienne, un cessez-le-feu est conclu pour six mois entre Israël et le Hamas à Gaza. Israël s'engage à lever progressivement le blocus imposé depuis le coup de force du Hamas sur le territoire palestinien en juin 2007.

Juillet-août : à la suite d'un attentat meurtrier à Gaza imputé au Fatah, la police du Hamas déclenche des opérations de répression sur le territoire. Elle attaque le bastion du clan familial Helles (pro-Fatah). A la demande de Mahmoud Abbas, Israël accepte de secourir 180 membres du clan, pour leur permettre de se réfugier dans l'Etat hébreu.

25 août : Israël libère 198 prisonniers palestiniens.

Septembre : après la mort d'un policier abattu à Gaza par des membres du clan Doghmouch, famille liée à des organisations criminelles, les forces de sécurité du Hamas attaquent le bastion du clan pour arrêter les suspects. Les combats font onze mort.

4 novembre : l'armée israélienne effectue une incursion à Gaza causant la mort de six activistes palestiniens. Le Hamas réplique en tirant une cinquantaine de roquettes en direction du territoire israélien.

14 décembre : Khaled Mechaal, dirigeant en exil du Hamas, annonce que la trêve avec Israël ne sera "pas renouvelée" le 19 décembre en raison de la poursuite du blocus de la bande de Gaza.

15 décembre : Israël libère 227 prisonniers palestiniens.

16 décembre : Mahmoud Abbas, dont le mandat s'achève en janvier 2009, annonce qu'il va convoquer prochainement des élections présidentielles et législatives. Le Hamas récuse les élections législatives, le terme légal du parlement palestinien s'achevant normalement en janvier 2010.

20 décembre : les Brigades Ezzedine Al-Qassam, branche armée du Hamas, revendiquent les premiers tirs d'obus de mortier sur Israël depuis la fin de la trêve.

27 décembre : Israël lance une attaque aérienne massive contre la bande de Gaza, baptisée "Plomb durçi".

2009

3 janvier : début de l'offensive terrestre à Gaza.

6 janvier : au moins 40 personnes qui s'abritaient dans une école gérée par l'ONU sont tuées par un tir israélien dans le camp de réfugiés de Jabalia.

17 janvier : cessez-le-feu. En trois semaines, l'offensive israélienne a fait 1 330 morts palestiniens, dont plus de 430 enfants, et 5 450 blessés, selon les services médicaux palestiniens. Côté israélien, 10 militaires et 3 civils ont péri, selon les chiffres officiels.

2 mars : la communauté internationale promet quatre milliards et demi de dollars pour la reconstruction de Gaza dévasté par 22 jours de bombardements israéliens en janvier.

11 août : après avoir reconduit Mahmoud Abbas à la tête du Fatah, le Congrès général du mouvement rajeunit sa direction avec 14 nouveaux membres du Comité central sur 18, dont Marwan Barghouthi, symbole de la "résistance", emprisonné à vie en Israël.

15 septembre : un rapport de l'ONU sur la guerre de Gaza en janvier 2009, conduit par le juge Richard Goldstone, accuse Israël et le Hamas de "crimes de guerre" et de possibles "crimes contre l'humanité". Celui-ci recommande de demander au Conseil de sécurité de saisir le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) si aucun progrès n'est réalisé d'ici six mois dans les enquêtes menées par les autorités israéliennes et l'Autorité palestinienne.

2 octobre : sous pression américaine, l'Autorité palestinienne accepte le report de l'examen, par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, du rapport Goldstone.

6 octobre : devant la levée de bouclier provoquée par la décision du 2 octobre, Mahmoud Abbas, annonce son intention de recommander de référer devant l'ONU le rapport Goldstone.

16 octobre : le Conseil des droits de l'homme de l'ONU adopte une résolution approuvant le rapport Goldstone et renvoie de facto le dossier au Conseil de sécurité à New York.

23 octobre : Mahmoud Abbas convoque des élections législatives et présidentielle pour janvier 2010. Le Hamas refuse la tenue d'élections à Gaza.

5 novembre : l'Assemblée générale de l'ONU adopte une résolution donnant trois mois à Israël et aux Palestiniens pour ouvrir des enquêtes indépendantes sur les allégations de crimes de guerre commis lors du conflit de Gaza l'hiver dernier.

Mahmoud Abbas annonce qu'il ne briguera pas de nouveau mandat.

12 novembre : l'Autorité palestinienne décide de reporter indéfiniment les élections générales prévues en janvier 2010.

16 décembre : le Conseil central de l'OLP décide de prolonger les mandats de Mahmoud Abbas et du Parlement palestinien afin d'éviter une crise politique et institutionnelle. Cette décision est immédiatement rejetée par le Hamas.

2010

6 janvier : des heurts meurtriers éclatent à la frontière entre l'Egypte et la Bande de Gaza lors d'une manifestation de Palestiniens contre la construction d'une barrière métallique souterraine par l'Egypte pour bloquer les quelque 400 tunnels de contrebande.

19 janvier : assassinat à Dubaï d'un chef militaire du Hamas. Il s'inscrit dans une longue liste d'assassinats ciblés. La police de Dubaï incrimine le Mossad.

31 mai : neuf personnes sont tuées dans l'abordage d'une flottille internationale par un commando israélien. Cette dernière acheminait des militants pro-palestiniens et de l'aide humanitaire pour Gaza, sous blocus israélien.

20 juin : sous pression internationale, Israël annonce l'assouplissement de l'embargo de Gaza, sur les biens "à usage civil". Les matériaux de construction, susceptibles d'utilisation à des "fins militaires", restent sous embargo.

2 septembre : reprise des pourparlers de paix directs entre Israéliens et Palestiniens, interrompus depuis décembre 2008. Ils s'ouvrent "sans conditions", position voulue par Israël et acceptée par Mahmoud Abbas qui, sous la pression américaine, a renoncé à exiger d'Israël en préalable, l'acceptation d'un Etat palestinien dans le cadre des frontières de 1967 et l'arrêt total de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

27 septembre : Israël laisse expirer son moratoire sur la colonisation en Cisjordanie, alors que les Palestiniens exigeaient sa prolongation pour poursuivre le "processus de paix".

2011

Janvier : la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera rend publics des documents confidentiels sur les négociations entre Israéliens et Palestiniens, qui montrent que ces derniers étaient prêts à accorder à l'Etat juif des concessions territoriales très importantes et à remettre en cause certains principes, en particulier sur la question de Jérusalem et le droit au retour des réfugiés.

Février : l'Autorité palestinienne annonce des élections générales d'ici à septembre et demande au Premier ministre Salam Fayyad de former un nouveau gouvernement.

Mars : des milliers de Palestiniens manifestent à Gaza et en Cisjordanie, en faveur de la "fin des divisions" interpalestiniennes.

Escalade de violences entre Israël et Gaza. Deux militants de la branche armée du Hamas sont tués par une frappe israélienne; le mouvement réplique par des tirs de roquette et d'obus sur Israël, entraînant une escalade militairequi fait 18 morts parmi les Palestiniens.

Avril : Un militant pacifiste italien, Vittorio Arrigoni, enlevé par un groupe salafiste à Gaza est exécuté par ses ravisseurs.

Mai : le Fatah et le Hamas scellent leur réconciliation au Caire. Cette réconciliation doit mettre un terme à la division entre la Cisjordanie et Gaza et ouvrir la voie à des élections.

Lors d'un discours au département d'Etat, Barack Obama se prononce pour la création d'un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967, rectifiées par des échanges de territoires négociés.

L'Egypte annonce l'ouverture permanente à Rafah du point de passage avec la bande de Gaza, afin d'alléger le blocus imposé par Israël à l'enclave palestinienne.

Juin: Mahmoud Abbas affirme que les Palestiniens sont déterminés à réclamer le statut de membre à part entière pour leur Etat à l'ONU en septembre, lors d'une réunion de la direction palestinienne à Ramallah.

Septembre: le 23, le président de l'Autorité palestinienne présente une demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU. Elle n'aboutit pas, faute de soutien des pays membres du Conseil de sécurité.

Octobre : les Palestiniens obtiennent le statut de membre à part entière de l'Unesco.

2012

Février : la première visite du chef du Hamas, Khaled Mechaal en Jordanie depuis son expulsion en 1999 illustre un réalignement diplomatique du mouvement islamiste.

Le Fatah et le Hamas signent à Doha un accord sur la formation d'un cabinet de transition dirigé par Mahmoud Abbas, chargé de superviser la tenue d'élections. L'accord reste sans effet.

Mars : l'"éliminitation ciblée" de Zouheir al-Qaïssi, le chef des Comités de résistance populaire (CRP), par l'armée israélienne, déclenche une flambée de violence à Gaza.

Avril-mai : plusieurs centaines de prisonniers palestiniens font une grève de la faim pour dénoncer la détention administrative, une mesure qui permet à Israël de garder en prison sans jugement des suspects pour des périodes indéfiniment renouvelables.

Octobre : l'émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, est le premier chef d'Etat à se rendre, à l'invitation du Hamas, à Gaza depuis que le Hamas en a pris le contrôle en juin 2007. Il inaugure un projet de reconstruction du territoire d'un montant de 400 millions de dollars.

Novembre : alors que les tirs de roquette en provenance de Gaza n'ont jamais cessé, l'armée israélienne lance l'opération "Pilier de défense" contre Gaza. En huit jours, au moins 163 Palestiniens et 6 Israéliens sont tués..

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